KröniK | Novembers Doom - The Pale Haunt Departure (2005)


Contrairement à ce que suggère son patronyme, Novembers Doom ne fait pas à proprement parler du doom, même si certaines de ses fondations s'enfoncent clairement dans ce style. Ce serait plutôt du côté de la scène suédoise, celle de Katatonia et d'Opeth surtout, voire dans une moindre mesure d'Edge Of Sanity, pour les grognements de Paul Kuhr, parfois pas si éloignés que cela des rugissement de Dan Swanö (comme sur "Dark World Burden"), lequel, d'ailleurs, s'est chargé du mixage de ce nouvel opus des Américains, qu'il faudrait tendre si l'on veut à tout pris rattacher le groupe à un courant bien défini. Magnifiques au demeurant, "Swallowed By The Moon", le raffiné et puissant "Autumn Reflection" ou bien encore "In The Absence Of Grace" lorgnent de manière pour le moins évidente vers le gang de Mikael Akerfeldt dernière période, notamment lors des passages les plus calmes et acoustiques. Opeth étant de nos jours très à la mode, Novembers Doom a sans doute raison de tenter de se glisser dans le sillage des Scandinaves, quitte à perdre en route une part de son identité. 


Mais vu que le groupe n'a jamais bénéficié d'un grand soutien médiatique, renforcé par le fait que ses premiers albums n'ont que difficilement franchi l'Atlantique, ce n'est pas bien grave, d'autant plus que The Pale Haunt Departure s'avère être ce qu'il a fait de plus convaincant. Aidés par un label enfin solide (The End Records) et la présence au mixage du Swanö et au mastering, de James Murphy, les Américains devraient enfin devenir davantage qu'un nom que l'on connaît sans pour autant être capable d'identifier sa musique. Et bien que suivant un chemin des plus balisés, les compos, souvent très belles, tiennent suffisamment la route pour faire leur trou. Elles exsudent assez de noirceur pour satisfaire les âmes sombres toujours en quête de la bande son de leurs propres tourments. Toutefois, il est clair que Novembers Doom, malgré d'évidentes qualités, ne parviendra jamais à atteindre  le degré d'inspiration de ses principales influences, sans que cela ne gâche le plaisir immédiat que procure l'écoute de cet album peu original mais de bonne tenue. (28.04.2007) ⍖⍖

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