CinéZone | Irving Lerner - The Royal Hunt Of The Sun (1969)


Se lancer dans le visionnage de tous les films d’un acteur (ou d’un cinéaste) permet de découvrir des raretés dont on n’avait jamais entendu parler jusqu’alors. Ainsi, c’est en balayant la carrière de Robert Shaw que votre serviteur est tombé sur The Royal Hunt Of The Sun. Adapté d’une pièce de Peter Schaffer (Equus) et réunissant quelques pointures du cinéma britannique (Robert Shaw donc mais aussi Christopher Plummer ou Nigel Davenport), on peut s’étonner du peu de renommée de cette bobine. Dès l’apparition de Plummer en empereur Inca Atahulpa (?), qui en fait des caisses, roule des yeux et tente de parler le quechua (la langue du Pérou), le film sombre dans le ridicule dont il ne parviendra pas à s’extraire. Une musique façon Gypsy Kings totalement décalée et l’impression bizarre que laissent des comédiens au fort accent anglais interpréter des Espagnols ajoutent à l’embarras ressenti face à ce Royal Hunt Of The Sun dont on devine qu’il hésite entre ce qu’il aurait pu (ou dû) être, une méditation sur le pouvoir et le dilemme moral vécu par Pizarro, et ce vers quoi le scénariste Philip Yordan l’a poussé, dans le sillage épique du Cid ou de La chute de l’empire romain


On y cherchera longtemps le souffle de l’aventure avec un grand A (ce n’est clairement pas L’homme qui voulut être roi), à la place de laquelle se dévident d’ennuyeux dialogues entre le conquistador et l’empereur Inca. A l’arrivée, le film échoue sur tous les tableaux. Robert Shaw et Christopher Plummer semblent pourtant y croire. Le fait que la version disponible sur la toile soit amputée d’un bon quart d’heure peut-elle suffire à expliquer les carences exposées par The Royal Hunt Of The Sun tel qu’il nous est donné de le voir ? Il est permis d’en douter, œuvre tout simplement ratée, certainement pas à la hauteur de son beau sujet et dont on comprend pourquoi elle a sombré dans l’oubli... (27.11.2023) ⍖


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