KröniK | Obtest - Gyvyb​ė​s Medis (2008)


Mon ignorance est sans limites : je dois admettre que je n’avais jamais entendu parler de Obtest jusqu’à la sortie de Gyvybès Medis, son premier opus il est vrai à bénéficier d’une exposition internationale grâce au soutien d’Osmose, qui l’a récemment signé. Pourtant, le groupe originaire de Vilnius, en Lituanie donc, abreuve les tavernes de son pagan folk metal depuis 1992 et a déjà quatre albums dans sa besace ! Mais la donne est en train de changer car si dans les années 90, le genre n’attirait pas les foules et les saltimbanques qui le pratiquaient demeuraient de fait assez marginaux, il en va tout autrement aujourd’hui où le moindre loqueteux peut prendre sa flûte, chanter sur les légendes anciennes et publier un disque. Et parmi cette avalanche de groupes plus ou moins intéressants, souvent plutôt moins que plus du reste, Obtest a une carte à jouer avec son metal païen rafraîchissant et puissant. Sa grande force réside dans cette science du mélange entre rythmiques frénétiques typiquement black, vocalises guerrières et riffs biberonnés au heavy metal à la Iron Maiden. On tient donc, pour faire simple, une espèce de Skyclad en (beaucoup) plus brutal. 


Ne connaissant pas ses prédécesseurs, je ne vais pas comparer Gyvybès Medis à ceux-ci. Je sais donc pas si ce dernier se révèle meilleur ou inférieur à ses aînés. En l’état, il s’agit d’un très bon cru, qui passe d’une traite, comme une bonne bière. Assez courts (le plus long dépasse à peine les six minutes), les neufs titres qui le remplissent, sont tous des plus accrocheurs (plutôt que sautillants), efficaces et furieusement mélodiques, à l’image des excellents « Apeigos », « Vedlys», « Sviesa » et surtout « Gyvybès medis ». Le groupe sait toujours à aller à l’essentiel, ne se prend pas la tête. Et contrairement à tous ces clowns finlandais façon Finntroll et autre Korpiklaani, il se pare de cette dureté, cette rugosité que le folk metal, pagan ou pas, n’aurait jamais dû perdre de vue. Les derniers morceaux ont moins d’impact, mais cette (relative) faiblesse n’érode en rien la très haute tenue de ce disque qui devrait permettre à ses géniteurs de s’imposer parmi les fers de lance du genre. Si vous êtes sur Paris le 20 décembre, ne ratez pas le Cernunnos Pagan Fest qui réunira Mael Mordha, The Moon And The Nightspirit, Aes Dana ou Waylander et dont Obtest sera la tête d’affiche.  (08/11/08) ⍖⍖

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