KröniK | On Thorns I Lay - Orama (1997)


Dès ses premiers rôts, le label français Holy Records a misé sur la scène hellénique avec les opus de Nightfall et de Septic Flesh. Le succès aidant, l'opération a été rapidement étendue à d'autres formations présentant plus (On Thorns I Lay) ou moins (Exhumation) d'intérêt. Après The Sound Of Beautiful Experience, Orama est la seconde carte postale de ce petit groupe qui cumule toutes les caractéristiques du syndrome de la (bonne) série B : des idées, un certain savoir-faire et beaucoup de charme. Moins brutal que certains de ses collègues, On Thorns I Lay œuvre dans une sorte de gothic dark atmosphérique, symphonique par moment, mêlant vocalises de gargouilles et chants féminins éthérés. Rien de très original donc, surtout en cette seconde moitié des années 90, mais le groupe sauve les meubles par ce sens toujours très mélodique des chansons, que des guitares obsédantes recouvrent d'un voile mélancolique, ainsi que par cette sensibilité méditerranéenne délicate à définir mais qui n'est pas sans lui conférer une certaine personnalité. 


Certes, ce serait mentir que dire que Orama est exempt de la moindre faiblesse - par exemple, les arrangements sonnent un peu cheap comme sur "Atlantis II" ou "Aura", bons titres au demeurant, -, toutefois les Grecs sont en nette progression depuis leur première escapade ; les titres tiennent la route, les ambiances sont soignées (l'instrumental "Atlantis III") et l'ensemble s'écoute avec plaisir, à défaut de laisser un souvenir impérissable chez l'auditeur. Mais est-ce là ce que l'on demande à une petite formation de série B ? Non, et en cela, Orama remplit aisément son cahier des charges, tout en laissant entrevoir des qualités d'écriture qui donneront, peut-être, naissance à quelque chose de plus ambitieux à l'avenir. (09.04.2007) ⍖⍖

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