Bach Films a eu le bon goût de proposer quatre films avec Christina Lindberg, égérie suédoise de l’érotisme des années 70, dans sa collection consacrée à la sexploitation : La possédée (1971), Le tour du monde de Fanny Hill (1974), Anita (1973) et Inga… bonne à tout faire (1971). Plus connu sous son titre original, Maid In Sweden, celui-ci est le premier qu’elle tourne en 1968 mais il ne sera diffusé que trois ans plus tard. Tout d’abord mannequin alors qu’elle est encore au lycée, Christina est repérée par des producteurs américains qui fantasment grave sur le mythe des femmes suédoises peu farouches en pleine période de libération sexuelle. Elle y campe une jeune provinciale sage et encore naïve, ne se donnant qu’à ses études, qu'un séjour chez sa sœur aînée à Stockholm initiera évidemment à la sexualité. Si elle se montre convaincante (moins toutefois que dans Crime à froid, rape & revenge culte de 1973), on a quand du mal à l’imaginer, si avantageusement dotée par la nature, dans la peau d’une jeune fille encore ignorante des travaux du lit !
Maid In Sweden dessape généreusement ses seins énormes et gourmands, la surprend en train de se caresser avant de se faire déflorer brutalement puis de s’envoyer en l’air avec le petit ami de sa frangine. Ceux qui s’attendent à un érotisme torride en seront pour leur frais, ne trouvant à butiner dans ce film que de sages accouplements ou la beauté mammaire de son actrice principale. Mais la scène où, tout d’abord violée, elle se rend compte que le sexe est une chose agréable, ne manquera pas de choquer le public d’aujourd’hui pour qui est insupportable cette vision sexiste de la femme qui, après avoir été forcée, succombe au plaisir. Beaucoup de ce charme naturel des années 70 et d’une sexploitation gentiment coquine se dégage néanmoins de Inga… bonne à tout faire que nimbent les froides couleurs de l’automne. Et puis de toute façon, admirer les formes affolantes de Christina Lindberg ne se refuse pas ! (28.02.2024) ⍖⍖
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