Décédé prématurément en 1993 à l’âge de 48 ans, Michel Ricaud est un nom évocateur de beaucoup de choses. Ce sont les grandes heures de Marc Dorcel, dont il fut dans les années 80 et 90 un des artisans les plus emblématiques, et avec elles, celles d’une certaine pornographie française, hard mais soignée. Ce sont bien sûr aussi des titres qui fleurent bon la culotte : Violée mais consentante (1980) avec Marilyn Jess, Les Gretchen sodomisées (1983), Du boudoir au trottoir (1988), La femme en noir (1988), le diptyque Offertes à tout ou Les putes de l’autoroute (1991). Les plus grands hardeurs ont défilé devant sa caméra, Christophe Clark au premier chef mais aussi Roberto Malone, Jean-Yves Le Castel et même Rocco. Il a évidemment dirigé les principales reines du X, de Julia Chanel à Carolyn Monroe, de Elodie Chérie à Deidre Holland, de Tracey Adams à Olivia Del Rio. Bref, Michel Ricaud, c’est vraiment toute une (bonne) époque.
Sans être le plus renommé du lot, A force de plaisirs se révèle plutôt représentatif de son cinéma. L’histoire (?) se déroule sur un yacht mouillant quelque par dans des eaux chaudes. Il n’y a pas que le bateau qui mouille mais surtout Joy Karins dont la caméra ne rate pas une miette de ses énormes (et naturels!) melons. Elle a donc le feu au cul, s’envoyant toutes les bites à bord. Son mari (Christophe Clark) joue les faux handicapés en fauteuil roulant et filme en cachette ses torrides et ensoleillés ébats pour obtenir le divorce et rafler sa fortune, prétexte à une succession de scène de baise dans toutes les positions et toutes les combinaisons. Jouissances garanties pour un film qui porte la marque d’un vrai technicien au service d’un porno qui n’a pas encore cédé à l’obsession anatomique. (02.06.2025) ⍖⍖


Commentaires
Enregistrer un commentaire