Ten Years After - Recorded Live (1973)


Autant les albums studio de Ten Years After ont énormément vieilli et sont mous comme une partie de jambes en l’air sans viagra, autant en live, c’est une toute autre histoire, la bande de Alvin Lee gagnant en puissance et en intensité. L’animal y déploie des ailes et nous emporte très haut, au firmament du hard rock des seventies. Le groupe démontre d’ailleurs qu’à l’époque, la frontière entre le rock et le hard était des plus ténues, et ne serait-ce déjà la guitare incendiaire de son leader et chanteur, Ten Years After pourrait aussi très bien être assimilé à la vague psychédélique du moment. De même, il illustre bien que le blues est une des racines incontestées du hard. 


Les deux premiers titres (« One Of The Days » et « You Give Me Loving »), comme les derniers (« Slow Blues In ‘C’ » et le furieux « I’m Going Home ») constituent de superbes brûlots hard bluesy, éclairés des soli racés et ravageurs de Alvin Lee, véritable capitaine au long court de ce dinosaure des années 70. Car il est clair que, si les trois autres musiciens sont très loin de faire de la figuration (son frère se déchaîne comme un fou derrière ses fûts sur « Hobbit »), c’est bien le talentueux guitariste qui brille de mille feux sur ce live d’anthologie. Il passe alors pour être, avec Ritchie Blackmore de Deep Purple, le gratteux le plus rapide du monde, comme il prouve sur l’énorme « I Can’t Keep From Cryin’ Sometimes ». Mais bien que d’une dextérité impressionnante, son jeu n’est pas pour autant dépourvu de feeling, à l’image de sa prestation pleine d’émotions sur le sublime « Help Me ». Bref, ces neuf morceaux capturés à Frankfort, Amsterdam et Paris, demeure un précieux témoignage de l’âge d’or de ce précurseur du hard rock. (2006) ⍖⍖⍖

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