Bien qu’arrimé à la nazisploitation, Helga la louve de Stilberg s’apparente en vérité davantage, comme son titre l’annonce sans trop se casser la tête, à un avatar des Ilsa avec Dyanne Thorne et autres WIP (pour prison de femmes). Point de nazis qui tendent le bras ni de juives torturées ou d'expériences douteuses mais de l’érotisme, souvent saphique et SM. Rien de surprenant à cela quand on sait que derrière le pseudonyme de Alain Garnier se planque en fait Alain Payet, maître du hard hexagonal, cradingue et déviant. On comprend mieux alors pourquoi Helga s’attarde plus sur le cul que sur la dimension politique et militaire réduite à quelques soldats embarquant des filles dans leur camion. On comprend mieux aussi pourquoi le film est peuplé de hardeurs célèbres, de Richard « Queue de béton » Allan à Dominique Aveline, de Alban Ceray à Jacques Marbeuf en paysan adepte du droit de cuissage, qui visiblement s’amusent tous beaucoup à faire autre chose qu’à bander dur et font de Helga la louve de Stilberg une espèce de récréation pour une poignée de queutards chevronnés du X français de la grande époque.
C’est évidemment assez mauvais, sans véritable histoire mais avec beaucoup d’invraisemblances dedans. Alors que le récit est censé se dérouler quelque part en Amérique du Sud dans une dictature imaginaire, la forteresse et ses environs masquent difficilement le cadre campagnard, dans les alentours de Fontainebleau, où le film a été tourné ! De même, bien que prénommée Helga, la chef de camp ne cesse tout du long d’être appelée Ilsa ! Ou encore lorsque Patrizia Gori s’échappe du château et rejoint quelques kilomètres plus loin un groupe de résistants, ceux-ci ignorent l’existence de la forteresse ! Mais Malisa Longo, qui jouait déjà dans Salon Kitty et surtout Elsa Fräulein SS, livre une prestation hallucinante et Alain Payet a du métier et s’en tire honorablement. Il signera d’ailleurs pour Eurociné, deux autres vrais nazisploitations cette fois-ci : Train spécial pour Hitler (1977) et Nathalie dans l’enfer nazi (1978). Néanmoins, le genre n’a pas fait pire - donc mieux - que Holocauste Nazi (1977) de Luigi Batzella et plus encore La dernière orgie du IIIème Reich (1977) de Cesare Canevari... (16.12.2024) ⍖⍖
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