Les Swedenhielm marque une étape importante dans la carrière d’Ingrid Bergman en cela qu’il lui offre à la fois son premier rôle, secondaire certes, dans un film important, et inaugure une fructueuse collaboration avec le grand réalisateur suédois Gustaf Molander qui la dirigera à cinq autres reprises jusqu’en 1939 et Une seule nuit, après lequel elle rejoindra Hollywood avec le succès que l’on sait. Entre drame et comédie, l’œuvre brosse le portrait d’une famille aristocrate qui vit encore dans l’illusion d’une fortune désormais disparue.
Endettés, les enfants quémandent de l’argent à la bonne et comptent sur le prix Nobel de chimie qui doit enfin récompenser les travaux de leur père, pour les sauver de la ruine. Loin de chercher à gommer l’origine théâtrale de son matériau, Molander joue au contraire à merveille du cadre et de l’espace fourni par la maison des Swedenhielm que le scénario ne quitte quasiment jamais. Soignant un noir et blanc aux traits contrastés, il signe un film d’une grande beauté formelle à défaut d’être passionnant. Mais en quelques plans, Ingrid Bergman perce déjà l’écran grâce à son sourire et ce regard dans lequel se noient tant d’émotions... (17.12.2024) ⍖⍖
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