Homme à tout faire de la Warner Bros entre 1926 et 1944 (42e rue, Le vantard), Lloyd Bacon lui fait une infidélité le temps de Kept Husbands qu’il tourne pour le compte de la RKO. Bien que présentée comme une comédie pré code, on cherchera pourtant en vain dans son inoffensif récit matière à censure, ce qui n’ôte rien à son intérêt, très mineur cependant. Réalisé alors que la Grande dépression frappe de plein fouet les Etats-Unis, le film dénonce les préjugés sociaux que les classes supérieures entretiennent à l’encontre du bas peuple laborieux. Dorothea, la fille d’un riche industriel, tombe amoureuse de l’un de ses employés qu’elle se jure d’épouser. Elle y parvient mais, homme travailleur et mu par des principes auquel il tient, Richard vit mal d’être entretenu par cette fille à papa dont l’habitude d’être gâtée semble condamner leur mariage à l’échec.
Après un bon début qui s’amuse des à priori de classes, Kept Husbands s’essouffle malheureusement en cours de route, peu aidé par ce personnage féminin énervant dont on peine à croire qu’elle puisse à la fin apprendre de ses erreurs lors d’une happy end romantique aussi convenue qu’obligée. Là réside la principale faiblesse de cette comédie qui aurait gagné à ne pas céder aux bons sentiments. De savoureux seconds rôles (Ned Sparks) et la douceur angélique de Joel McCrea assurent cependant un agréable divertissement qui, en dépit d’un rendu encore statique, affiche miraculeusement peu les stigmates du cinéma muet dont l’actrice Dorothy MacKaill compte parmi les vedettes oubliées. (05.03.2025) ⍖⍖
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