Bret McCormick - The Abomination (1986)

Grâce à sa jaquette aux relents de gore bien dégueu, The Abomination a fait les beaux jours des vidéoclubs dans les années 80, au point de charrier une petit aura culte. C’est honnêtement assez mauvais, mal foutu, mal joué, mal – voire pas du tout – synchronisé, tartiné de plans inutiles (le cheval) et de scènes qui s’étirent ou se répètent, à l’image du générique qui compile tous les passages les plus abominables, tout ça pour remplir de la pellicule. Mais, question hémoglobine nauséeuse et barbaque visqueuse, ça ne rigole pas ! Mieux, appuyé par une musique électronique, entre John Carpenter et Tangerine Dream, étonnamment réussie, l’ensemble régurgite même une ambiance vraiment glauque, à laquelle participent en outre des effets spéciaux qui sentent bons les viscères et des intérieurs qui transpirent le miteux malsain. 


Plus la bobine avance plus la chose patauge dans une surenchère crapoteuse, au fur et à mesure que grandit l’Abomination, espèce de tumeur ensanglantée qui se répand dans les placards de la cuisine, la machine à laver, la cuisinière, et que le malheureux héros doit nourrir en butant tout ce qui passe. Dégoût garanti, surtout après le repas ! Doit-on voir dans cette tumeur une métaphore sur l’influence néfaste des Evangélistes ? C’est sans doute vouloir intellectualiser inutilement cette série Z qui n’a d’autre but que de dégorger dans un amateurisme foireux le machin le plus craspouille qui soit. C’est nul mais créé pourtant un malaise qui vous hante longtemps après que le film soit terminé. (14.04.2025) ⍖


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