Gerd Oswald - Le mur des espions (1966)


Le mur des espions est encore un de ces petits films qui ne tient pas ses promesses pourtant modestes. Un réalisateur – Gerd Oswald - qui n’est pas sans métier, auquel on doit Baiser mortel (1956) avec Robert Wagner, Valerie (1957) avec le couple Sterling Hayden / Anita Ekberg, A Paris tous les deux (1958) avec Fernandel (?), quelques épisodes de Rawhide (la série qui lança Clint Eastwood) et un bout du Jour le plus long (1962), en haut de l’affiche, Peter Mark Richman qui a promené son regard ténébreux et son visage émacié dans à peu près toutes les séries américaines des années 70 et 80 (Pour l’amour du risque, Drôles de dames, La croisière s’amuse…), agréablement accompagné par la blonde Barbara Bouchet peu avant son exil européen et la brune Aliza Gur, sans oublier une intrigue mêlant espionnage et science-fiction, pouvaient en effet laisser espérer une péloche aussi efficace que sexy à défaut d’être inoubliable. 


Agent For H.AR.M. fait même illusion, le temps d’une entame où un type se retrouve la gueule mortellement ravagée par des spores aux allures d’épinards, suivie de l’apparition de Aliza Gur, le corps délicieux moulé dans une combinaison noire. On y croit alors un peu, convaincu que, moins nonchalants, les Américains savent mieux que les Italiens, par exemple, trousser un sous James Bond qui se tient. Las, le résultat ne peut malheureusement passer pour autre chose que ce qu’il est, le pilote d’une série télé avortée, faute d’action et d’envergure (la H.A.RM. se réduit à deux types et une secrétaire, les décors à un bureau et une baraque au bord de la plage). Malgré la bonne surprise de le retrouver en héros, on mesure bien vite que Peter Mark Richman convainc davantage en méchant pour petit écran qu’en espion charmeur. Terne et ennuyeux, Le mur des espions se suit d’un œil lointain. (07.04.2025) ⍖


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