KröniK | Hexvessel - Iron Marsh (2013)


Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Voilà un proverbe que Kvohst applique à la lettre avec son jardin (plus si) secret nommé Hexvessel. Ainsi alors que No Holier Temple, la seconde offrande de ce projet au succès grandissant, est encore tout frais dans nos mémoires, Iron Marsh vient déjà compléter une besace de plus en plus précieuse. Alors certes, il ne s'agit pas vraiment d'un nouvel album, il mérite toutefois mieux que son statut d'EP de luxe en cela qu'il vient davantage fermer le chapitre ouvert par son récent prédécesseur que vidanger des miettes laissées sur le carreau. Nous en sommes même très loin. Cette trentaine de minutes réussit à prolonger l'orgasme déclenché par son aîné, ce dont personne ne se plaindra. Si vous prenez le train en marche, cet épilogue vous permettra de corriger cet oubli et ce faisant de découvrir un groupe exceptionnel baguenaudant avec Hexvessel à des années-lumière du Black Metal qui l'a fait connaître, quelque part entre Dark Folk et un rock progressif champêtre et mystique. 


Le coeur de Iron Marsh se compose d'une longue pièce de 13 minutes, "Masks Of The Universe", véritable rampe de lancement pour la voix clair et puissamment émotionnelle du maître des lieux. La troupe qui l'accompagne n'est pas en reste, comme l'illustre un second pan d'une belle richesse instrumentale. On note par ailleurs sur cet opus la présence de deux invitées remarquables et (forcément) remarquées. Il s'agit de la chanteuse Rosie, décidément actuellement incontournable (outre Purson, son propre groupe, elle apparaît aussi sur The Last Spire, le dernier Cathedral), avec laquelle copule Kvohst sur la reprise de Yoko Ono, "Woman Of Salem", perle d'un psyché duveteux transformée en rite occulte et de Alia de Blood Ceremony qui promène sa flûte aux accents païens sur "Don't Break The Curse", titre baignant dans une ambiance sombre, mystérieuse. Vous l'aurez donc compris, ces cinq nouveaux morceaux méritent amplement le détour, déambulations rêveuses desquelles ruisselle cependant toujours une mélancolie doucereuse dont les pinceaux sont tout autant le chant du britannique que ces lignes de violon intimiste ("Superstitious Currents") ou ces effluves d'orgue bucoliques. C'est magnifique, tout simplement. (11.06.2013 | MW) ⍖⍖⍖

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