Coincé entre Josey Wales hors-la-loi et L'épreuve de force qu'il a tous deux réalisés, L'inspecteur ne renonce jamais n'est qu'un alors simple véhicule pour Clint Eastwood, sans doute désireux de s'assurer un succès facile, ce qu'il a toujours fait, aimant alterner oeuvres personnelles et produits plus commerciaux, moins ambitieux. Tel est donc le cas de cette troisième aventure de Dirty Harry et la moins convaincante avec La dernière cible (1988). Clint aurait dû mettre en scène le film mais souhaitant prendre du repos après le tournage de son western, laisse les commande à James Fargo, son assistant. Il est permis de croire qu'entre les mains du patron, The Enforcer aurait eu une autre gueule, une autre ampleur.
Contrairement à Michael Cimino, auquel la star avait également laissé sa chance, Fargo s'exécute sans chercher à poser une signature qu'il ne possède de toute façon pas. Peu aidé par un scénario très mince et une photo un peu terne, le résultat se révèle caricatural mais efficace, sauvé par un humour ravageur, des répliques percutantes et l'évidente complicité entre Clint et Tyne Daly dont la relation est la seule bonne idée du film. L'action est au rendez-vous, on ne s'ennuie pas, les scènes obligées sont là mais L'inspecteur Harry et Magnum Force étaient d'un autre calibre, ce qui sera aussi le cas de Sudden Impact, quatrième mouture que Eastwood emballera lui même en 1983. (2005) ⍖⍖⍖
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