Jacques Deray | Le marginal (1983)


Après Flic Story (1975), Le gang, (1977) et Trois hommes à abattre (1980), Jacques Deray délaisse Alain Delon et retrouve Jean-Paul Belmondo, treize ans après Borsalino à l'occasion du Marginal qui, par son immense succès populaire (presque 5 millions d'entrées), ferme pour le comédien la période la plus faste - commercialement - de sa carrière. Avec Flic ou voyou, Le professionnel ou L'as des as, il est alors au sommet du box-office que Les morfalous ou Hold-up commenceront à sérieusement éroder. Mais en 1983, Bébel domine le cinéma français, pas celui des critiques mais celui du peuple auquel il offre ce qu'il attend : de l'action, des cascades, de la virilité. Polar urbain ultra efficace, Le marginal s'inspire des films américains. Le personnage du flic aux méthodes expéditives en butte contre sa hiérarchie auquel il prête sa décontraction goguenarde,  le méchant incarné par Henry Silva (qui n'a cependant pas grand chose à faire) et le clin d'oeil à Bullitt (la poursuite en voiture où la star se glisse derrière le volant d'une Ford Mustang), en attestent. Se déroulant dans un Paris interlope, plein de putes et de tripots, le film ne fait pas dans la nuance, on a ainsi connu Jean Herman (scénario) et Michel Audiard (dialogues), plus inspirés mais le spectacle au service d'un divertissement violent, est assuré. De bons seconds couteaux (Maurice Barrier, Pierre Vernier, Claude Brosset), la beauté (à défaut du talent) de Carlos Sotto Mayor et le thème musical reconnaissable entre mille de Ennio Morricone, pimentent cet archétype du polar à la Belmondo (vu le 17/11/2018)

































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