Réalisé par Arthur Penn, La fugue est un curieux film en cela qu'il débute comme une banale histoire de privé embauché pour retrouver une fugueuse, se termine en recherche d'une vérité avec entre les deux une pause presque intimiste. Plus le film avance plus les fissures, les fêlures du personnage principal se font jour. Et c'est davantage vers une découverte de lui-même que le héros tend en définitive. Tous les protagonistes semblent plus pervertis qu'ils en n'ont l'air et on se rend compte que celle qui paraissait la plus dépravée (la fugueuse), se pare ensuite d'une innocence tragique.
La fugue est porté par la composition puissante et toute en finesse du grand Gene Hackman, dont les années 70 sont l'apogée de la carrière. A noter les débuts à l'écran de Melanie Griffith et James Woods lequel, avait toutefois déjà tourné pour Elia Kazan dans Les visiteurs. Un bon film donc, crépusculaire et désenchanté malgré le soleil de la Californie et de la Floride qui lui sert de cadre, qui dépasse et transcende son pitch de départ. A (re)découvrir... (01.08.2010) ⍖⍖
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