Nom : Doomriders. Origine : USA (quoi d’autre ?). Age : quatre ans ? Sans certitude. Allure physique : cinq tatoués au look de coreux qui vidangent un stoner doom lourd et velu biberonné au bon vieux heavy metal des familles (« Crooked Path »). Tableau de chasse : deux pénétrations longues (dont ce Darkness Come Alive) et trois sorties avec d’autres (Disfear notamment). Pas mal. Voilà pour les présentation. Doomriders porte donc bein son nom. C’est du metal immédiat, intense, fait pour être avalé dans un rade crado du sud des States. Les riffs sont gras comme le bide d’un buveur de bière, la voix de Nate Newton (ex The Ocean), grailleuse et agressive, la batterie, groovy mais pesante.
Vous l’aurez donc deviné, on ne parle pas de ici ni de stoner pour hippies égarés dans le Larzac ni de doom léthargique mais plutôt d’un rock de mauvais garçons, sale comme le flot menstruel et qui éjacule la purée au bout de 3 minutes en moyenne. Irrigués par des grattes qui creusent des rifts profonds, des titres tels que « Jealous God », « Heavy Lies The Crown », « Bear Witness », « Come Alive », « Lions » sont des concentrés d’urgence quasi punk. 17 morceaux pour moins d’une heure : tout est dit. Doomriders usine une musique pachydermique et super efficace qui donne envie d’empoigner sa guitare imaginaire et d’headbanguer comme un sauvage. Son dernier opus donne une patate d’enfer, notamment grâce à ces harmoniques qui convoquent le Iron Maiden des années 80. Darkness Come Alive est donc une putain de tuerie à recommander à tous les fans de stoner doom mâtiné d’une bonne louche de hardcore. (2010) ⍖⍖
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