KröniK | My Dying Bride - The Light At The En Of The World (1999)


L'épisode éphémère 34.788 %... Complete qui a vu My Dying Bride s'éloigner franchement des sentiers battus de son style en donnant libre court à une expérimentation tout azimut n'aura donc été qu'une impasse. Résultat : des fans qui font la gueule et corollaire de cet accueil frileux, le départ du guitariste Calvin, qui était à l'origine de cette aventure. Et un constat également : les Britanniques semblent désormais condamnés à répéter ad vitam aeternam les mêmes figures. Publié dans l'urgence (c'est du moins l'impression qu'il donne en sortant très vite après son prédécesseur), The Light At The End Of The World en constitue la preuve absolue. Le groupe a donc décidé de faire marche arrière et d'offrir à leurs fans l'album qu'ils attendaient après Like Gods Of The Sun. Or ce choix, compréhensible, est pour le moins contestable car, sans poursuivre l'évolution radicale tentée avec 34.788 %... Complete, n'existait-il pas pour autant un espace, aussi réduit soit-il, entre respect d'une identité musicale affirmée et métamorphose artistique ? Certainement. 


Prudent, My Dying Bride nous revient donc la queue entre les jambes. Les ayathollas de la première heure s'en réjouiront surtout que My Dying Bride livre ici une offrande dans la lignée de sa tétralogie doom death écrite entre 1992 et 1996, mais avec une inspiration et une réussite quelque peu en berne. Si l'introductif "She Is The dark", superbe pièce ténébreuse ou le furieux "The Fever Sea" se hissent au niveau des classiques de jadis, nous ne pouvons en dire autant des autres titres, souvent inutilement longs et redondants, bien qu'ils se laissent écouter sans déplaisir. L'interprétation ne saurait susciter la moindre critique - on sent que Aaron Stainthorpe est toujours aussi possédé par ses paroles -, toutefois, les Britanniques  ont trop opté pour la facilité pour que l'on puisse approuver ce retour au source. Après un premier chapitre qui l'a vu définir et imposer son art, The Light At The End Of The World marque pour My Dying Bride, le début d'un autre, celui du pilotage automatique et du respect des règles établies, les deux segments étant séparés par une pause expérimentale dont on aurait souhaité qu'elle soit plus que cela… (19.06.2007) ⍖⍖

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