CinéZone | Joe D'Amato - 11 Days, 11 Nights 3 (1991)


En 1987, 11 jours, 11 nuits connaît un inattendu (petit) succès. Il n’en faut plus pour pousser Joe d’Amato, son réalisateur, à s’engouffrer dans cette fente érotique et en tirer plusieurs autres films en un joyeux bordel. Ainsi, 11 Days, 11 Nights 2, qui nous intéresse présentement, ne doit déjà pas être confondu avec 11 jours,11 nuits 2 (1988). Qui plus est, il a été tourné en 1991 soit deux ans après 11 Days 11 Nights 3 ! Vous suivez ? Non ? Ce n’est pas très grave. En vérité, toutes ces lointaines séquelles ont été exploitées sous différents titres : Top Model pour le premier numéro 2, Esclave des sens pour le numéro 3 ou Web Of Desire pour ce second numéro 2. Manière d’égarer le chaland et de presser tout le jus dont il est possible de tirer du succès d’un film même très mineur, comme les bisseux italiens savaient si bien s’y employer. Si le métrage originel et sa suite directe maintenaient vaguement l’attention grâce à la plastique exsudant le sexe par tous les pores de Jessica Moore et une atmosphère timidement malsaine sinon poisseuse, le reste de la série, par son érotisme plus ennuyeux que crapoteux, plus chic que hard, est à peine digne d’un téléfilm rose sur RTL 9. 


Parasité tout du long par une musique ridicule, 11 Days, 11 Nights 3 ne présente pas tellement d’intérêt. En panne d’inspiration, Joe d’Amato s’attarde sur des scènes qui ne servent à rien, qu’il étire inutilement, filmant son héroïne à bord d’une limousine ou en train de marcher dans la rue. Bref, au bout de 50 minutes de pellicule, il ne s’est quasiment encore rien passer ! Même le cul ne lui dicte que des séquences moches ou interminables (la boîte de strip-tease). Que sauver de cette morne bobine si tant est que cela soit possible ? La fidèle Laura Gemser dans un rôle néanmoins purement accessoire et la beauté platine de Kristine Rose, que le cinéaste venait de dessaper dans Passion’s Flower accrochent la rétine mais ne suffisent pas à éviter l’ennui d’un érotisme fané auquel on préférera décidément toujours le pur cinéma porno que d’Amato ne cessera de biner jusqu’à la fin de sa carrière… (18.12.2023) ⍖


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