CinéZone | Philip Saville - Hamlet At Elsinore (1964)


On ne compte plus les adaptations d‘Hamlet, probablement l’œuvre la plus connue de Shakespeare et chacun a son interprète favori du prince danois parmi la pléiade de grands comédiens qui se sont emparés du rôle, de Laurence Oliver à Kenneth Branagh, de Nigel Davenport à Richard Burton (au théâtre). Certes production télévisuelle (de la BBC) et non pas cinématographique, Hamlet At Elsinore a ses nombreux adaptes qui la considèrent comme la meilleure version, la plus fidèle à tout le moins. Ce qu’elle doit déjà au fait d’avoir été captée sur les lieux mêmes du récit, au château d’Elsinor donc. Surtout, cette adaptation bénéficie d’une interprétation brillante dont on peut penser qu’elle n’a jamais été égalée. Fiévreux et passionné, Christopher Plummer est idéal dans la peau d’Hamlet, peut-être même plus convaincant que Laurence Olivier, trop ivre de lui-même, selon son habitude. D’une brutalité virile, Robert Shaw est tout aussi parfait en Claudius. Michael Caine en Horatio, également. Donald Sutherland campe par contre un Fortinbras assez curieux. 


La distribution est magnifique mais n’oublions pas qu’en 1964, ces acteurs parmi les plus talentueux de leur génération sont alors encore peu connus. Plummer n’a que deux films à son actif mais il jouera la même année dans La chute de l’Empire romain et peu après dans La mélodie du bonheur. Robert Shaw reste à cette époque surtout le méchant de Bons baisers de Russie. Quant à Michael Caine, malgré une carrière entamée en 1956 et son rôle dans le Zoulou de Cy Endfield, il devra vraiment attendre Ipress danger immédiat (1965) pour véritablement s’imposer. Long de presque trois heures, Hamlet At Elsinore est une adaptation littérale de la pièce de Shakespeare dont le caractère austère et épuré peut toutefois rebuter, ce qui le destine avant tout aux puristes et aux inconditionnels du texte d’origine. (03.12.2023) ⍖⍖



 

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