Joseph W. Sarno jouit certes aujourd’hui d’un culte, faisant de lui un auteur au sens français du terme, décrit par les critiques comme le cinéaste du plaisir féminin, il n’en demeure pas moins que les derniers films qu’il tourne à la fin des années 80 trahissent un incontestable déclin doublé d’un manque d’ambition évident à l’instar d’un Gary Graver. Ce dont il avait d’ailleurs bien conscience, comme le démontre le fait qu’il les signait sous pseudonyme voire même sans être crédité !
Tel est le cas de ce 21 Hump Street, porno alimentaire qui pourrait être troussé par n’importe quel tâcheron et dans lequel on cherchera longtemps et en vain une quelconque trace du réalisateur de All The Sins Of Sodom (1969) ou Abigail Lesley Is Back In Town (1975), à l’exception toute relative d’une séquence lesbienne et de préliminaires humides fouillant de pileuses intimités. Cette laborieuse parodie de la série qui lança Johnny Deep confirme que l’érotisme sied davantage à Sarno que la pornographie. Dans ce film vierge de toute prétention esthétique, il se contente du service minimum, captant les ébats mécaniques de ses acteurs sans jamais chercher à les transcender. Seule la présence de Ron Jeremy, un des rois du genre, et les désirables Bunny Bleu et Porsche Lynn sauvent ce 21 Hump Street, au demeurant agréable, de l’indifférence sinon de l’oubli… (10.09.2024) ⍖⍖
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