Lee Marvin et Robert Shaw, réunis sous l’œilleton de Mark Robson, réalisateur du Champion (1949) avec Kirk Douglas ou de Plus dure sera la chute (1956) avec Humphrey Bogard, voilà une affiche testiculeuse qui claque. Las, Avalanche Express déçoit sur toute la longueur, bobine d’espionnage déjà datée à l’époque, vaguement mâtiné de film catastrophe (plus si) à la mode. Entre fusillades, explosions et avalanche justement, l’action ne manque pas et pourtant rien ne se passe à l’écran. Les deux stars se croisent mais ratent leur rencontre qui ne fait aucune étincelle. Lee Marvin ne paraît pas tellement concerné par ce qu’il joue, tandis que Robert Shaw hérite d’une carcasse vide, rôle sans épaisseur d’un général soviétique qui décide de passer à l’Ouest. Les talents de comédienne très limités de Linda Evans ne sont plus à prouver et Maximilian Schell, affublé de postiches, est ridicule.
Quant à Mark Robson, pourtant auteur encore quatre ans plus tôt de Tremblement de terre, l’un des meilleurs films catastrophe aux côtés de L’aventure du Poseidon (1972) et de La tour infernale (1974), il se contente d’un travail fonctionnel et d’un autre âge, bien loin de la nervosité d’un Don Siegel pourtant de la même génération. Bien que serré dans une format de moins de 90 minutes, le film réussit l’exploit d’être ennuyeux. Et s’il se laisse voir malgré tout, on ne retient de lui que le fait d’être le testament du réalisateur, mort avant la fin du tournage (Monte Hellman sera appelé pour le terminer) et de Robert Shaw, emporté lui aussi par une crise cardiaque peu après. (12.02.2024) ⍖⍖
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