CinéZone | Michael Winner - A Chorus Of Disapproval (1989)


Nonobstant de bons débuts placés sous le signe de la comédie (Qu’arrivera-t-il après?), le fait est que Michael Winner semble aussi à l’aise avec l’humour qu’une poule avec une brosse à dent, comme l’illustre cet obscur A Chorus Of Disapproval qui scelle à la fin des années 80 son retour en Angleterre après une carrière américaine inégale où les réussites (ses Bronson) côtoie les naufrages (Le grand sommeil, Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood). Certes moins catastrophique que Double arnaque (1990), gâché par le cabotinage éhonté de Roger Moore et de Michael Caine en roue libre, ce film n’en est pas moins embarrassant. Un fois passée la curiosité de voir, excusez du peu, Anthony Hopkins dans sa période pré Silence des agneaux et Jeremy Irons réunis à l’écran, on mesure très vite que Winner se montre incapable de les diriger. Le premier en metteur en scène de théâtre gallois irascible ne fait pas tellement dans la demi-mesure tandis que le second démontre malgré lui que son charme étrange et vénéneux sied mal à la comédie. 


Pourtant prometteur, le reste de la distribution qui aligne Gareth Hunt (le Gambit de Chapeau melon et bottes de cuir), Jenny Seagrove (La nurse de William Friedkin) en nymphomane platinée, la mimi Patsy Kensit ou Prunella Scales (la série Fawlty Towers avec John Cleese), n’est pas mieux loti. Quel gâchis ! Mauvais directeur d’acteurs, Michael Winner ne s’avère pas davantage inspiré dans sa mise en scène aux choix malheureux. La pièce éponyme de Alan Ayckbourn où un homme, récemment veuf, vient perturber l’équipe du petit théâtre local de la station balnéaire dans laquelle il s’est installé, méritait mieux que cette adaptation laborieuse qui sonne faux tout du long. Que le film soit totalement méconnu n’augurait de toute façon pas d’une franche réussite mais sans espérer y trouver un joyau ignoré, au moins attendions-nous de sa part un divertissement honnête offrant le plaisir d’admirer d’excellents comédiens. Ce n’est donc même le cas. Raté, A Chorus Of Disapproval ne procure en somme qu’un plaisir très mineur. (18.02.2024) ⍖


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