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Eu égard à leur intelligence et à leur volonté de toujours innover, les mecs de Pain Of Salvation ne pouvaient pas se contenter de publier un simple live jalonné par quelques unes de leurs meilleurs compositions. Contre toute attente, ils optent pour le format acoustique, choix contestable lorsque l'on connait la puissance qui émane de leur musique, mais qui finalement rend hommage avec beaucoup de justesse au contenu émotionnel de celle-ci. De fait, un gros travail a été effectué pour adapter les morceaux retenus à la sauce non électrique, et on ne peut que le saluer, à défaut de l'approuver totalement. Clef de voûte de cette cathédrale de douleur, la voix mélancolique de Daniel Gildenlöw semble encore plus mise en avant qu'en studio, tandis que guitares et piano se chargent de dessiner des atmosphères chargées d'émotions.
On ne peut d'ailleurs s'empêcher d'être parcouru par des frissons ( notamment à l'écoute du diptyque "Brickwork Ascend") durant ses 60 minutes poignantes et déchirantes de beauté, qui font ressortir une tristesse qui, si elle afleurait au début de la carrière du groupe, semble de plus en plus s'affirmer, comme l'illustre le dernier album. Curieux live, au titre énigmatique, 12 : 5 se dévide en trois parties. Si la première et la dernière, baptisées respectivement "Genesis" et "Genesinister" revisitent l'album Entropia (hormis "Second Love" et "Ashes"), la seconde, "Genesister" est la plus diversifiée et sans doute la plus réussie. Elle nous offre de splendides versions de "Reconciliation", "Oblivion Ocean" et surtout de trois des plus belles chansons de Remedy Lane : "Dryad Of The Woods", "Undertaw" et "Chainsling", quand bien même nous aurions largement préféré les savourer autrement que dans un cadre acoustique. Au final, un live intéressant et original, mais dont le concept ne peut que nous laisser sur notre fin, en dépit de réelles fulgurances et d'un rendu qui ne peut susciter sur la forme la moindre critique. (13.03.2007) ⍖⍖
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