Fred F. Sears - The 49th Man (1953)


D’une filmographie riche d’une cinquantaine de titres besognés en l’espace de dix ans seulement, on ne retient du modeste artisan Fred F. Sears que le petit classique de la SF Les soucoupes volantes attaquent (1956), The Giant Claw (1957) dans un registre plus horrifique, le polar Meurtres à responsabilité limitée (1955) ou des musicals biberonnés au rock’n’roll naissant (Rock Around The Clock). Mais la majorité de ses bobines demeurent inédites en France et ne bénéficient même pas de sous-titrage dans notre langue.  Tel est le cas par exemple de The 49th Man, qu’il tourne entre six autres films durant l’année (1953) la plus chargée de sa carrière. Il s’agit d’une série B anti rouge comme Hollywood en usinait alors à la chaîne mêlant menace du péril atomique et ennemis infiltrés au sein même des Etats-Unis, téléguidés par une puissance étrangère. 


D’une intrigue routinière au format modique quoique menée sans temps morts, deux curiosités émergent toutefois. La première réside dans le rôle principal étonnamment attribué à John Ireland, bad guy parmi les plus emblématiques du cinéma américain de la grande époque (il a même joué Bob Ford, l’assassin de Jesse James pour Samuel Fuller). La seconde tient, pour nous Français, dans l’épisode marseillais qui entraîne le héros sur la piste des méchants dans une cité phocéenne, à laquelle on ne croit guère par ailleurs. Efficace, The 49th Man témoigne à sa mesure, modeste, du climat paranoïaque qui dévorait alors les Etats-Unis dans le contexte apocalyptique de la Guerre Froide. (05.06.2024) ⍖⍖


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