Bien qu’agrémenté de trois inédits studio, Finyl Vinyl est surtout une sorte de compilation live réunissant l’ensemble des divers line-up ayant composé Rainbow entre 1978 et 1984. Toutefois, la période Joe Lynn Turner se voit davantage représentée, et très nettement (9 titres sur 13), alors que celles qui ont vu passer Graham Bonnet (2 titres) et Dio (2 également) s’avèrent de fait un peu trop négligées. Si ce n’est pas trop grave en ce qui concerne le lutin (après tout, il existe déjà un live mythique, le fameux On Stage), en revanche, c’est déjà plus regrettable pour le chanteur au costard blanc et à la coupe en brosse, ce dernier ne figurant sur aucun live officiel. Son passage se voit ici résumé au très commercial « Since You Been Gone » enregistré durant la première édition des légendaires Monsters Of Rock en 1980 et à l’inédit sympathique mais anodin, « Bad Girl ». C’est maigre. Le concert donné par les Britanniques à Atlanta en 1978 illustrent quant à lui l’ère Ronnie James Dio avec des versions efficaces bien qu’inférieures à celles gravées en 1976 ou 1977, de « Man On The Silver Mountain » et « Long Live Rock ‘n’ Roll ».
Le gros morceau de Finyl Vinyl est donc constitué des nombreux extraits de show avec Turner derrière le micro. Ce vaste fourre-tout pouvant être (alors) considéré comme le testament de Rainbow, suite à son sabordage en 1984 pour permettre la reformation de Deep Purple, l’ultime concert au Budokan de Tokyo est donc à l’honneur avec 4 extraits, et pas des moindres : « Spotlight Kid », « I Surrender », que Ritchie Blackmore magnifie durant ses dernières mesures, « Miss Mistreated » et surtout le gigantesque « Difficult To Cure », sur lequel l’homme en noir brille de mille feux, avant que le groupe se voit réhaussé par un orchestre complet. Citons enfin « Can’t Happen Hear » capturé en 1981, « Stone Cold » et « Power », sur la tournée américaine de 1982 et deux morceaux studio, « Jealous Lover », qui apparaît déjà sur le Best Of publié en 1981 et un sublime instrumental, « Weiss Heim ». Il y a donc à boire et à manger et l’ensemble forme un résumé plutôt convaincant, bien qu’insistant surtout sur son visage le plus commercial, de ce géant du hard rock des années 70 et 80, même si nous aurions préféré un concert complet ou un track listing mieux équilibré entre les trois chanteurs. Mais c’est là faire la fine bouche, tant ce Finyl Vinyl se révèle bourrer jusqu’à la gueule de grands moments. (24.12.06) ⍖⍖⍖
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