Star One - Space Metal (2002)


Après quatre albums sous le nom de Ayreon qui l’ont imposé comme le spécialiste de l’opera rock à tendance prog et metal, Arjen Lucassen ressent le besoin de revenir à une forme de musique plus basique, plus dépouillée aussi. Surtout, la dynamique d’un véritable groupe lui manquant, il décide de mettre donc sur pied un nouveau projet qui répondrait à ces deux attentes. Musicalement, Space Metal s’inscrit dans la continuité du metal progressif façonné sur le second pan du diptyque de Ayreon, Universal Migrator, baptisé, Flight Of The Migrator. Sans surprise, dès l’intro, « Lift Off », nous sommes en terrain connu, le Hollandais restant fidèle – mais parviendra-t-il un jour à s’en départir ? –, à son style. Un titre comme « The Eye Of Ra » par exemple, ne diffère en rien de son ancien répertoire. Prétendre que Star One est un vrai groupe serait trompeur car, avec cinq chanteurs différents, Lucassen s’est donc à nouveau entouré de nombreux protagonistes afin de camper les personnages qu’il a créé pour ce concept album spatial qui s’inscrit, encore une fois, dans la lignée de Ayreon. Si n’est le génial Dan Swanö et sa voix chaude et grave, le musicien a fait appel à des habitués de son univers, tels que Russell Allen (Symphony X), déjà présent sur Flight Of The Migrator, Floor Janssen (After Forever) sur The Dream Sequencer, ainsi que Damian Wilson et Robert Soeterboek. 


Malgré tout, Star One représente, pour le guitariste, la première étape vers la formation d’un véritable groupe ; la seconde et dernière étape étant son projet suivant, le superbe Stream Of Passion. Ces quelques remarques énoncées, il faut admettre que ce premier (et unique) opus de Star One apparaît comme une réussite supplémentaire à mettre à l’actif du Hollandais, lequel n’a pas coutume de mettre sur le marché des produits au rabais. De l’efficace « Set Your Controls », idéal pour débuter, au monstrueux et épique « Starchild », sans oublier les fabuleux « Master Of Darkness », « Sandrider » et « Intergalactic Space Crusaders », ces dix chansons s’avèrent toutes imparables, défendues, il est vrai, par la crème des vocalistes, parmi lesquels, se détache Dan Swanö, le suédois conférant à l’ensemble une couleur plus sombre et inédite par rapport à ses confrères dont on a déjà pu savourer le talent sur les disques précédents de Lucassen, et qui de fait, ne nous surprennent pas, même s’ils livrent une interprétation sans faille. Un très bon cru donc, enrichi sur son édition limitée par un medley Hawkwind bénéficiant, fait rarissime, de la présence de son ancien leader, le chanteur Dave Brock ; de quelques inédits intéressants (le purplien « Spaced Out ») et d’une reprise pas transcendante du « Space Oddity » de David Bowie. (2007) ⍖⍖⍖

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