Stille Volk - Hantaoma (1997)


Formé autour de deux musiciens amoureux des instruments traditionnels, Lafforgue et Roques, Stille Volk fait partie de la première (et meilleure) génération de groupes signés chez le petit, mais passionné, label hexagonal, Holy Records, qui a toujours privilégié l’originalité à la facilité. La formation des Pyrénées le démontre bien car sa musique est très loin des canons commerciaux du moment. Avec ses chants et ses narrations théâtrales façon ménestrel et le recours à tout un cortège d’instruments d’un autre temps (guimbarde, tambourin, bâton de pluie…), on pourrait grossièrement la rattacher à la mouvance folk metal. Reste que Stille Volk ne ressemble vraiment pas aux ténors du genre, tels que Skyclad ou Tuatha De Danann par exemple. En vérité, c’est davantage vers le pagan black qu’il faut chercher si l’on veut arrimer le groupe à une scène en particulier, sans pour autant que cette étiquette lui convienne vraiment. 


Thématiquement, il s’en rapproche avec sa plongée dans le folklore pyrénéen teinté de légendes et de paganisme ; musicalement en revanche, c’est autre chose. Bref, Stille Volk s’avère inclassable, et c’est tant mieux. Illustrée par une superbe pochette, Hantaoma est sa première offrande. Composée de 17 morceaux, elle fonctionne comme une machine à remonter le temps et nous entraîne dans une époque lointaine où l’homme cohabitait avec les forces mystérieuses et invisibles de la nature. Comprenons-nous bien, malgré ses atours folk, la musique de Stille Volk n’a rien en commun avec un festnoz breton. Au contraire, de ces ritournelles faussement entraînantes, sourdre une obscurité inquiétante peuplée d’esprits et de créatures malfaisants. Courageux, louable, Hantaoma n’est toutefois pas un disque que l’on prend un grand plaisir à écouter et ce, en dépit de qualités de compositions et d’interprétation incontestables. (2007) ⍖⍖

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