Depuis 1998 et la sortie d’un (faux) live posthume, No Spleep ‘Til Bedtime, on croyait le projet Strapping Young Lad, qui permis en 1995 de faire connaître le talentueux Canadien, mort et enterré ; Devin, clamant haut et fort son incapacité désormais à créer une musique aussi violente et brutale. Qu’elle ne fut donc pas notre surprise en voyant débouler ce troisième album studio après Heavy As A Really Heavy Thing et City ! Entouré du monstrueux Gene Hoglan à la batterie, de Byron Stroud à la basse et de Jed Simon à la seconde guitare, Townsend replonge donc dans le thrash furieux et bruitiste, loin des superbes envolées aériennes de ses disques solos. Toutefois, ceux-ci ont laissé leur trace et ce n’est plus tout à fait le même Strapping que l’on retrouve sur SYL.
Certes, ces dix nouvelles chansons, bénéficiant d’un son terrassant arrachent tout sur leur passage et vous scotchent au mur jusqu’aux dernières mesures de « Bring On The Young », mais l’ensemble reste beaucoup plus mélodieux (tout est relatif bien entendu) que les rafales d’antan ; et certains titres ne sont sans évoquer une version plus musclées des Ocean Machine et autre Infinity, tels que l’introductif « Dire » le puissant « Devour ». Certains arrangements (comme au début de « Last Minute ») ou le chant du Canadien fou (le refrain de « Force Fed »), participent aussi de cette impression. Reste que des pavés de l’acabit de « Consequence » ou du lourd et écrasant « Aftermath », se révèlent d’une redoutable et effrayante efficacité. SYL prouve en tout cas que Devin Townsend peut encore être très méchant. Mais le Mr Hyde qui sommeille en lui n’a pas encore pris totalement le contrôle de son esprit, comme le montrera peu après, la sortie du devin Accelerated Evolution, premier album du Devin Townsend Band, et digne successeur de Terria. (2007) ⍖⍖
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