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Seul survivant de l’attaque d’un convoi transportant la solde d’une garnison, un officier de cavalerie est injustement condamné et révoqué par un tribunal militaire. Il se lance alors dans une longue traque pour retrouver le vrai coupable afin de prouver son innocence et laver son honneur. Ce sujet classique, quoiqu’il louche curieusement vers le polar, fournit la matière à ce western de série B pour le moins sympathique à défaut d’être indispensable. Si Richard Carlson, acteur inodore vu dans Les mines du roi Salomon (1950) ou Le météore de la nuit (1953), passé derrière la caméra le temps d’une poignée de films, se révèle moins inspiré que dans Quatre tueurs et une fille (1954), il peut toutefois s’appuyer sur la belle photographique de Philip Lathrop, grand chef opérateur des années 60 (Seuls sont les indomptés) et 70 (Deux hommes dans l’Ouest). Le dénouement nocturne dans la petite ville que constelle la lumière des torches est ainsi plastiquement superbe tout comme les scènes d’une beauté élégiaque tournées dans une nature à la fois rocailleuse et forestière.
Comédien un peu mal aimé, bien qu’il ait à son actif de solides westerns (dont La rivière sans retour !), Rory Calhoun est à l’aise dans le rôle de cet homme tout entier investi dans sa quête, qu’on aurait cependant aimé moins lisse, plus âpre. Nous sommes encore dans les années 50, ne l’oublions pas ! Beauté piquante, Beverly Garland joue plus que les simples utilités sexy et les fidèles de Clint Eastwood reconnaîtront par ailleurs John Larch dans la peau du méchant, longtemps avant Un frisson dans la nuit et L’inspecteur Harry. Quelques belles idées (le héros qui sauve son ennemi du lynchage pour qu’il puisse avouer son crime) et un récit conduit avec efficacité complètent les atouts de ce western Universal assez rare, auquel le doublage français assuré par les voix reconnaissables de Roger Rudel (Kirk Douglas) ou de Raymond Loyer (John Wayne) ajoute encore un plaisir nostalgique. Une agréable surprise. (22.12.2024) ⍖⍖⍖
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