Trapeze - Live Way Back To The Bone (1998)


Formé en 1968 à Birmingham, Trapeze est aujourd’hui surtout connu pour avoir abrité dans ses rangs le chanteur – bassiste Glenn Hughes avant que ce dernier ne rejoigne Deep Purple entre 1973 et 1976 et Dave Holland, futur batteur de Judas Priest. Le groupe, qui délivre un hard bluesy puissant, enregistre trois superbes albums avec le bassiste à longue crinière : Trapeze (1970), Medusa (1970) et You Are The Music… We’re Just The Band (1972). Ce live, peut-être gravé à Dallas, est un témoignage rare de la dernière tournée effectué par la formation avant le départ de Hughes pour le Poupre Profond. Il propose ni plus ni moins un best of des trois premières galettes. Et même si le cd aurait mérité un livret plus conséquent au lieu d’une pauvre page résumant en quelques lignes l’histoire du combo, c’est la musique qui prime au final, et quelle musique ! En effet, Trapeze est alors à son apogée et livre huit titres époustouflants en un peu plus de 70 minutes. Si les albums studios s’avèrent très bons, c’est véritablement sur scène, comme souvent chez les groupes de l’époque, que le talent des musiciens prend une autre dimension, offrant des versions gigantesques de chansons déjà excellentes à la base. 


La performance débute par le furieux « Way Back To The Bone », puis se poursuit avec l’énergique et groovy morceau – titre du dernier album. Le magnifique « Seafull » marque une pause avant la relecture dantesque (plus de 12 minutes) de « Your Love Is Alright » qui annonce déjà les digressions live sur le « Gettin’ Tigher » de Purple avec Glenn Hughes. Les groupes des années 70 possédaient vraiment ce don de transcender en concerts leurs compositions, en les étirant jusqu’à plus soif, en les transformant telle de la pâte à modeler sans pour autant les défigurer. L’orgasme est prolongé avec le somptueux « Medusa » et les moins connus « Black Cloud », « Keepin’ Time » et « Touch My Life ». Si tous les musiciens sont au top, Glenn Hughes se taille tout de même la part du lion :  ses rugissements vous foutent le frissons tandis que sa basse volubile ne se contente jamais de faire de la figuration rythmique. Le fougueux Glenn parti, Trapeze ne retrouvera plus jamais cet éclat et finira par se séparer quelques années après.(2006) ⍖⍖⍖

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