U.K. est un éphémère projet (deux disques seulement) réunissant quelques poitures du rock progressif des années 70 / 80 : Le chanteur – bassiste John Wetton, le batteur Bill Bruford (tous deux ex – King Crimson), le guitariste virtuose Allan Holdsworth et le claviériste et violoniste Eddie Jobson. Le résultat d’une telle réunion est tout bonnement excellent, ce premier album éponyme étant aujourd’hui considéré, à juste titre, comme un classique de l’histoire du prog. Tout commence par un « In The Dead Of Night » d’anthologie et dont la mélodie imparable est reprise sur les deux morceaux suivants. Cette première partie du feu de dieu, qui justifie à elle seule l’achat de cet album, ne doit pas pour autant faire négliger les cinq autres pièces aux accents progressifs peut-être plus prononcés qui lui succèdent. Le long « Thirty Years commence dans un climat intimiste avant de s’envoler avec des soli virtuoses de Holdsworth et Jobson.
L’instrumental « Alaska » est parcouru d’influences Yes très agréables et s’enchaîne avec le magnifique « Time To Kill », dont la puissante partie centrale qui voit les musiciens se déchirer, constitue un des sommets du disque. Le beau « Nevermore » est éclairé d’un solo de guitare majestueux. Enfin, « mental Medication » et son violon électrique clôt cette galette en beauté. Mais loin du pompiérisme d’un ELP ou d’un Yes ou des expérimentations cérébrales de King Crimson, U.K. propose à contrario un rock progressif très accessible et dont la technicité n’étouffe jamais l’émotion délivrée notamment par la voix douce et chaleureuse de John Wetton. Bien que la production ait pris un coup de vieux (la batterie et les synthétiseurs pâtissent d’un son aujourd’hui bien désuet), ce premier essai demeure toujours aussi impressionnant de maîtrise et de finesse. U.K. est comme une invitation au voyage et nous emporte très haut dans la stratosphère. Un must que tous les fans de progressif, qu’il soit metal ou non, se doivent de posséder. (2006) ⍖⍖⍖
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