Uriah Heep - The Magician's Birthday (1972)


Comme on dit « il faut battre le fer tant qu’il est chaud ». Cet adage, les groupes des seventies l’ont souvent mis en pratique et il n’était pas rares que ceux-ci livrent deux albums en une année. Ainsi, Uriah Heep, suite au succès de Demons And Wizards, nous offre déjà quelques mois après, son successeur : The Magician’s Birthday. Cette précipitation pourrait avoir des conséquences négatives sur l’inspiration du groupe, mais il n’en est heureusement rien et Ken Hensley et ses comparses nous proposent à nouveau un album de haute volée et qui a l’intelligence de ne pas se contenter d’être une resucée de l’opus précédent.  Les premiers titres s’enchaînent à 100 à l’heure (« Sunrise », « Spider Woman »), sans temps morts, même si aucun d’entre eux ne peut prétendre rivaliser avec les tubes que sont « Look At Yourself » ou « Easy Livin’ ». Bon, il est vrai aussi qu’on ne peut pas composer pas des titres de ce calibre tous les jours, sauf à prendre du LSD par boîte de 12. 


L’émouvant « Echoes In The Dark » et « Rain », ballade d’une belle simplicité, marquent une pause au milieu de l’album, qui s’achève, deux titres plus tard, par le très progressif (et très long, ce qui va de soi) « The Magician’s Birthday, où copulent des influences aussi bien empruntées aux Beatles (les harmonies vocales, qui sont comme toujours de qualité) qu’à Yes. Ce superbe morceau à tiroirs, illuminé par un solo ravageur et très blackmorien de Mick Box, annonce déjà par sa construction faite de ruptures rythmiques et par ses multiples ambiances, le metal progressif qui ne se développera réellement qu’à la fin des années 80. Bref, encore un disque essentiel à mettre à l’actif d’Uriah Heep. (2006) ⍖⍖⍖

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