Fort de sa récente signature chez Firebox, via sa sous-division Firedoom, label devenu indispensable pour tous les dépressifs toujours en quête de nouveaux pourvoyeurs en spleen, Mythological Cold Towers devrait enfin pouvoir expatrier son doom death hors des frontières de l'Amérique Latine. The Vanished Pantheon est déjà sa troisième offrande, après deux autres opus de qualité, et dont il reprend les bases établies. Le groupe possède en outre dans sa besace un certain nombre de particularité qui le distingue des autres doomsters, et notamment des Finlandais qui se contentent bien souvent de pomper en moins bien leurs compatriotes comme Shape Of Despair ou Swallow The Sun : un chant bien caverneux très singulier, un sens de l'épique qui confère à ses titres (forcément) longs un aspect plus majestueux que pétrifié et surtout une thématique récurrente tournant autour des civilisations précolombiennes, ce qu'explique bien entendu ses origines brésiliennes.
Des titres tels que "When The Solstice Reaches The Apogee" ou "Ancestral Solar Emblem" en témoignent. A l'instar d'autres formations d'Amérique du Sud (Mar Des Grises, par exemple, mais dans un genre beaucoup plus extrême), Mythological Cold Towers accorde une grande place aux claviers, lesquels tissent des ambiances grandiloquantes, qui ne sont parfois pas sans évoquer le black symphonique à la Dimmu Borgir. Portés par un souffle grandiose et tragique (écoutez le gigantesque "Tula", pour vous en convaincre), ces cinq titres parviennent à faire revivre le passé glorieux de ces mystérieuses civilisations disparues et pourtant très avance sur leur temps, même si Remoli Meridiani Hymni avait mieux réussi cette entreprise . Difficiles à classer, ce qui ne peut être un gage de qualité, ces Brésiliens très talentueux méritent donc d'être suivi de près tant The Vanished Pantheon, sans mériter de trôner au panthéon (pardon) du doom death, se révèle en tout point digne d'éloge. (09.06.2007) ⍖⍖
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