Durant sa prolifique carrière, Gordon Douglas a souvent œuvré dans le western. Ceux-ci, même s'il s'agit de séries B, sont généralement de qualité. On pense bien sûr à Sur la piste des Comanches (1958), mettant en scène Clint Walker et Virginia Mayo ou encore au fameux Rio Conchos (1964) avec le grandiose Richard Boone. La maîtresse de fer en fait également partie. Le film prend pour héros Jim Bowie qui a réellement existé. Il demeure célèbre pour son légendaire couteau et pour être mort à Alamo. Alan Ladd prête son physique un peu mou et son visage angélique à ce personnage qui sera plus tard interprété (avec plus de conviction et d'énergie) par Richard Widmark dans le Alamo de John Wayne. Alan Ladd est sympathique mais il manque cruellement de charisme. En garce sublime, par ailleurs plus intéressée par le manche de son couteau que par Bowie lui-même, Virginia Mayo lui vole facilement la vedette.
Durant toute l'histoire et bien qu'elle soit parfois agaçante, l'actrice égrène sa beauté si particulière, à laquelle participe son étrange regard. Bénéficiant d'un solide scénario dû à James R. Webb (Les Cheyennes), le réalisateur livre une mise en scène efficace et inventive, notamment durant les séquences de duel, très réussies, ou pendant le règlement de compte final sur le bateau, le tout baignant dans une palette de couleurs chatoyantes magnifiquement éclairées. On songe à ce qu'aurait donné le film avec un acteur plus imposant qui aurait su insuffler une nervosité qui fait quelque peu défaut à ce western que demeure cependant un des meilleurs tournés par Alan Ladd aux côtés évidemment du très surfait L'homme des vallées perdues (1953) de George Stevens. A noter que Gordon Douglas réunira à nouveau Alan Ladd et Virgina Mayo dans Les loups dans la vallée en 1957. (2000) ⍖⍖⍖
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