Barbara Stanwyck et Robert Ryan s’étaient déjà croisés à l’occasion du Démon s’éveille la nuit de Fritz Lang en 1952. Nous attendions beaucoup de ces retrouvailles, qui plus est devant l’œilleton de Allan Dawn, cinéaste de série B auquel les cinéphiles des années 50 vouent – à juste titre – un culte. Las, Les rubis du prince birman ne peut compter parmi les joyaux de leur filmographie respective. Particulièrement à son aise dans le western (Quatre étranges cavaliers, Le mariage est pour demain) ou le film noir (Deux rouquines dans la bagarre), on se demande ce que le réalisateur est allé faire dans cette aventure exotique qui semble loin de son univers. L’histoire est des plus classiques, parfois diluée au surplus dans un jus enfantin, les personnages dénué de sombres et troubles alvéoles, même si on devine des pulsions sexuelles refoulées qui couvent dans l’âtre intime de cette éleveuse d’éléphants à l’appendice éminemment phallique.
Les deux acteurs principaux quant à eux endossent des rôles qu’il connaissent (trop) bien, elle en femme indépendante que la rude virilité de son compagnon ne rend toutefois pas insensible, lui en male rugueux injustement accusé à tort d’un crime. Mais un Dwan même mineur ne se refuse pas et Escape To Burma se déguste avec plaisir dès lors qu’on aime les films d’aventures des années 50 au charme coloré, lequel doit moins au couple vedette qu’à la photographie du maître John Atlon qui réussit à tirer le meilleur des intérieurs nocturnes (la chambre de Gwen Mar) et de ces décors de studio, témoin toute la séquence dans la pagode abandonnée... (29.07.2024) ⍖⍖
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