Star One - Live On Earth (2003)

Ce qui semblait difficilement réalisable avec Ayreon (trop de participants à réunir tous ensemble), l’a été avec l’éphémère Star One : partir en tournée comme un véritable groupe, bien que ce projet soit lui aussi axé autour de nombreux invités. Témoin des concerts donnés en 2002, suite à l’unique album Space Metal, ce live de 18 titres aux allures de best of de la carrière de Arjen Lucassen. En effet, si la plupart des morceaux composant l’opus de Star One (« Set Your Controls », « High Moon », « Songs Of The Ocean ou « Starchild ») sont bien sûr au rendez-vous, le Hollandais et sa troupe, constituée pour l’occasion des mêmes chanteurs qu’en studio (hormis le grand Dan Swanö, dont l’absence fait cruellement défaut), à savoir Russell Allen (Symphony X), Floor Janssen (After Forever) et sa sœur, ainsi que Damian Wilson (ex–Threshold) et Robert Soeterboek – sacré groupe donc –, revisitent également le répertoire de Ayreon, dont les deux derniers disques, l’énorme Into The Electric Castle (« Valley Of The Queens », « Isis And Osiris », « Amazing Flight In Space », « Castle Hall » et « The Two Gates ») et le diptyque Universal Migrator (« Dawn Of A Million Souls », « The Dream Sequencer » et « Into The Black Hole »), ont été forcément privilégiés.  

A l’arrivé, on obtient un live de qualité (Lucassen bâcle rarement son travail), mais dépourvu de charme et de chaleur. Les titres s’enchaînent sans passion aucune et ne sont jamais transcendé, retranscrits fidèlement par un groupe appliqué mais sans folie : n’est pas Dream Theater qui veut ! Si les musiciens s’en sortent bien avec les chansons issues de Space Metal (heureusement !) de Universal Migrator (mention spéciale aux éblouissants Russel Allen et Floor Janssen), leurs relectures de celles de Into The Electric Castle, n’atteignent jamais le niveau de leurs pendants studio, à l’image du superbe « The Two Gates », complétement gâché par la présentation (longuette) de toute la troupe. Mieux vaut réécouter les albums studio que ce live, certes bien fait mais dispensable car trop sage et beaucoup trop long, et dont la seule utilité est de témoigner de cette tournée exceptionnelle. (2007) ⍖⍖