Stille Volk - Ex-Uvies (1999)

Seconde offrande de Stille Volk, Ex–Uvies reste un album à part dans la carrière de nos pyrénéens préférés, car il s’éloigne de la musique folklorique pur et dur de Hantaoma et de ses successeurs Satyre cornu et Maudat, pour arpenter un chemin étrange, à la fois plus métal (grâce à une guitare électrique davantage présente) et plus avant–gardiste :  les morceaux sont plus  longs – la plupart oscillant entre 5 et 8 minutes (le superbe « Zoopathia ») –, et  sont parasités par tout un ensemble de sons bizarres (l’étonnant « Chimères », qui mélange instruments traditionnels, chants d’un autre temps et rythmique ultra pesante) et parfois plus inquiétants que le plus evil des groupuscules de black metal (« Théâtrophone abscons », très proche de la musique classique contemporaine). 


De fait, Ex–Uvies se présente comme une version expérimentale et dégénérée du metal folklorique façonné sur Hantaoma. Cependant, l’identité de ce groupe unique ne s’est pas envolée et on retrouve avec plaisir tous ses atours dont, en premier lieu, cette utilisation si particulière d’instruments ancestraux propres au folklore des Pyrénées. Toutefois, reconnaissons que ce nouveau visage entre modernité et tradition se révèle au final bien plus intéressant, jubilatoire, en un mot, plus musicale, tout simplement, que la relecture un peu lassante à la longue d’une musique d’autrefois jouée au biniou. Galette difficile d’accès, Ex–Uvies affirme encore plus que jamais la singularité d’un combo à part au sein de la scène metal en général et de la chapelle folk metal en particulier, dont il est à des années lumières. En effet, quel rapport entre Stille Volk et Skyclad ou Mägo De Oz ? A priori aucun, si ce n’est une étiquette commune, bien réductrice en ce qui concerne nos baladins des Pyrénées. Peut-être leur meilleur album tout simplement, avec Satyre cornu. (2007) ⍖⍖⍖

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