KröniK | My Dying Bride - The Dreadful Hours (2001)


Un des principaux atouts de My Dying Bride et sur lequel on insiste jamais beaucoup réside dans sa capacité à savoir toujours bien démarrer un album. The Dreadful Hours le démontre à nouveau. Tout commence par quelques notes pleurées par une guitare discrète, avant que le morceau éponyme ne décolle avec l'arrivée du chant de Aaron Stainthorpe. Puis, après une explosion bien death, la plainte reprend et achève la messe au bout de plus de 8 minutes envoûtantes. Le reste est presque anecdotique et généralement inégal. "The Raven And The Rose" est certes réhaussé de notes de pianos fantomatiques belles à en pleurer, mais à part ça, on navigue sur une mer balisée du début à la fin, depuis les riffs pétrifiés et douloureux aux ambiances sépulcrales et désespérées. Aucun titre n'est vraiment mauvais car chacun possède une accroche, une mélodie, un passage (les riffs obsédants que tisse "Le Figlie della Tempesta", les nappes de claviers de "My Hope, The Destroyer") qui le sauvent (presque) d'une banalité dans laquelle il s'abîmerait certainement sinon. 


Pourvu de 8 plages en 70 minutes, The Dreadful Hours pâtit du reste de longueurs et semble parfois interminables. Le groupe prend son temps (trop par moment) et certaines chansons auraient bien méritées quelques coups de ciseaux. Cette nouvelle offrande confirme ce que son prédécesseur, The Light At The End Of The World, laissait entrevoir, c'est-à-dire que My Dying Bride ne cherche plus à dépasser son style défini par la tétralogie At The Flower Withers / Turn Loose The Swans / The Angel And The Dark River / Like Gods Of The Sun. Mais coincé entre un désir d'évolution avorté (l'album 34.788 %... Complete) et le respect d'un cadre auquel les fans sont furieusement attachés, les Britanniques ont les mains liées. Ils font donc ce que ceux qui les suivent depuis leurs débuts attendent d'eux, mais sans plus. The Dreadful Hours reste donc un disque honnête et plaisant à écouter dont au moins une moitié n'a pas à rougir des classiques d'antan ("The Dreadful Hours", "Black Heart" Romance" ou bien "A Cruel Taste Of Winter"), cependant il ne nous apprend rien que l'on ne savait déjà. (18.06.2007) ⍖⍖

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